Le crin dans tous ses éclats : tissage d'une fibre d'exception

L'exposition introduit la thématique par un panorama historique et général des différentes applications possibles du crin de cheval dans la société. Le crin se retrouve en musique (archets des instruments à cordes), en médecine (fils de suture), dans l'outillage (pinceaux, balais), dans le domaine de la coiffure ou le rembourrage (matelas, fauteuil)... Cette fibre aux nombreuses utilisations est également tissée pour créer des textiles. Le tissage du crin est très particulier. Ainsi, l'exposition insiste sur ses spécificités techniques en développant les différentes étapes de mise en œuvre du fil de crin afin qu'il devienne un tissu. Les étoffes qui sont ainsi créées sont utilisées dans différents domaines. C'est l'occasion de valoriser le savoir-faire du dernier atelier de tissage traditionnel du crin en France, source précieuse de connaissances sur la mise en œuvre de cette fibre. Au XVIIIe siècle, l'habillement en crin est très à la mode. Cette partie de l’exposition présente des éléments de costume tels des chapeaux, des sacs à mains, des ceintures ou des sous-vêtements façonnés en étoffe de crin, comme les fameuses crinolines, qui tirent leur nom de cette fibre. Aux XIXe et XXe siècles, le crin est également un matériau de choix dans l'ameublement. Les tissus de crin sont appréciés pour leur brillance et leur robustesse. Ils tapissent ainsi certaines pièces d'ébénisterie ou les intérieurs luxueux de l'esthétique Art Déco dans les années 1920-1930.

Si aujourd'hui les tissus de crin sont plus rares et souvent remplacés par des substituts végétaux ou synthétiques, le crin est encore une source d'inspiration pour de nombreux décorateurs, créateurs de modes et de bijoux, ou d'artistes plasticiens. Cette dernière partie présente donc les utilisations actuelles des fibres et étoffes de crin dans la création contemporaine.