Kabig
Le destin d'un habit de grèves

Quel est le sujet du livre "Kabig"

Rares sont les habits de travail qui eurent un aussi grand succès que celui du kab an aod, la veste du travail de la grève portée par les gens du littoral du Pays pagan, au nord-ouest du Finistère. Elle aurait pu rester dans l'indifférence si sa ligne de veste courte, sa texture de laine blanche, ses épaulettes et son cranté, en définitive sa solidité... n'avaient séduit, et elle fut renommée et popularisée sous le nom de kabig. Se l'approprièrent tout d'abord les vacanciers des premières stations balnéaires du Léon, puis les formations musicales bretonnes, des acteurs de cinéma, une partie de la jeunesse bretonne post-68, des Bretons de Paris, ou encore des militants régionalistes... Des familles entières l'adoptèrent, comptant entre autres sur les fabrications Le Berre ou Le Minor qui, pour plaire, surent user d'étoffes de couleurs ou de coupes modernisées, et des stylistes continuent aujourd'hui à s'en inspirer ! C'est à l'examen des tours et détours de ce succès surprenant qui traverse l'histoire culturelle de Bretagne que les auteurs s'attachent dans ce livre très documenté.

Préfacier Auteur Auteur Auteur Pascal Aumasson : Conservateur de musée (Saint-Brieuc, Brest, Rennes...) en retraite depuis peu, il avait organisé l'exposition 'Kabig, le destin d'un habit de grèves' au port-musée de Douarnenez en 2008, procédant à de nombreux collectages sur le sujet. Il avait rendu compte de ces enquêtes et des données rassemblées entre-temps sous la forme d'un abstact : 'Le Kabig : le destin d'une tenue de travail devenue vêtement identitaire', publié dans Dire la Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2016. Son terrain de recherches concerne principalement l'histoire comme approche du changement plutôt que comme science du passé. Yannik Bigouin : Ancré dans son territoire de vie, Plouguerneau, où il manifeste depuis longtemps un intérêt pour son patrimoine et ses traditions populaires, Yannik Bigouin est proche de l'Ecomusée des goémoniers et de l'algue installé dans sa commune et dont il a été le directeur. Militant actif pour la transmission et le rayonnement des cultures de Bretagne, il participe régulièrement aux représentations de la troupe de théâtre Strollad Ar vro Bagan tout en travaillant professionnellement à la structuration et au développement de la vie associative au niveau local et régional. Il a incarné sa réflexion citoyenne dans un ouvrage intitulé Nous te faisons [autrement] Bretagne (Voran Embanner, 2017). Gwenaël Le Berre : Tisserand de formation et artiste plasticien. Promoteur à Quimper de la galerie du Sallé ouverte à la création contemporaine, il l'a animée de 1972 à 1994. Concerné par l'histoire du textile et la mémoire collective, il a initié et participé aux montages des expositions 'De Sardines en Dentelles' (Centre de découverte maritime de Penmarc'h en 2003 pour le centenaire de la crise de la sardine, port-musée de Douarnenez et musée du Faouët) et 'Kabig, le destin d'un habit de grèves' de décembre 2007 à mars 2008 au port-musée de Douarnenez. Par ailleurs, il dépouille et classe les archives de son père, le Seiz Breur Marc Le Berre, qui fut le promoteur du kabig depuis son magasin A la ville d'Ys à Quimper. Son épouse Geneviève l'aide activement dans la recherche de sources nouvelles.