Atlas de la flore sauvage du département de la Sarthe

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Les plantes sauvages constituent une ressource biologique très précieuse et un réservoir de gènes important pour l'humanité. Certaines d'entre-elles sont utilisées à des fins alimentaires, agronomiques ou sylvicoles et d'autres produisent des molécules aux propriétés thérapeutiques, aromatiques, cosmétiques...

Ainsi, une grande partie des produits de l'industrie pharmaceutique est élaborée à partir de substances chimiques extraites de plantes dont la plupart sont sauvages. Elles constituent en outre un patrimoine écologique, esthétique et culturel qu'il nous appartient de léguer aux générations futures.
La disparition des plantes nous prive de fait de l'utilisation possible de ce patrimoine naturel. Il paraît donc essentiel de veiller à la sauvegarde de ces espèces et des milieux dans lesquels elles se sont développées et qui sont bien souvent eux-mêmes en régression alarmante.
La dégradation ou disparition de ces milieux est le plus souvent liée aux activités humaines par destruction directe ou indirecte (aménagements, urbanisme, activités agricoles...) mais peut aussi résulter de leur altération par une absence ou une modification des modes de gestion. Elle entraîne non seulement la disparition des espèces mais également la rupture de cycles écologiques et la diminution des services rendus par les écosystèmes en matière de production et de régulation.
Par ailleurs, la répartition des plantes n'est pas figée et répond de façon dynamique à différents paramètres comme l'évolution des données climatiques ou l'incidence de certaines espèces exotiques introduites qui se substituent aux espèces indigènes.

Connaître et informer constitue une priorité, pour mieux préserver notre patrimoine floristique, observer l'évolution de la répartition des espèces et agir en connaissance de cause. Le suivi de la répartition des plantes et celui de l'évolution de l'état de conservation des habitats naturels constituent en effet les éléments de base pour pouvoir intervenir de façon efficace en faveur de la préservation de la biodiversité.

C'est pourquoi l'amélioration de la connaissance a constitué l'une des préoccupations du ministère chargé de l'environnement dès son origine. Cette politique a été confortée par la stratégie nationale pour la diversité biologique et son plan d'action « patrimoine naturel » dont l'un des axes prioritaires est le développement de la connaissance scientifique et de l'observation.

En ce sens, l'Atlas de la flore de la Sarthe, qui est l'aboutissement de la compilation d'un très important travail de données historiques et de prospections de terrain s'appuyant sur un large réseau de collaborateurs botanistes souvent bénévoles, constitue un ouvrage remarquable mis à disposition des acteurs de l'aménagement de l'espace. Il doit beaucoup au rôle important qu'a joué la Station biologique de Cherré et au travail passionné de Gérard Hunault dans le recensement du patrimoine botanique du département.

Cet ouvrage nous révèle la grande richesse, souvent méconnue, de la flore de ce département. Cela est dû en grande partie à la diversité de ses assises géologiques, la Sarthe étant une zone géographique de transition qui intègre à la fois des zones du Massif armoricain et du Bassin parisien.

Il ne fait aucun doute que cet atlas contribuera à une meilleure compréhension et donc à une meilleure prise en compte de la biodiversité départementale, conformément aux conclusions du Grenelle de l'environnement.


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