La chronique / Critique de Benoit Latelise sur La Main Traumatique
Les qualités de l’objet livre
Livre à la couverture souple, facile à manipuler.
Taille adaptée au transport.
Bonne qualité de l’impression, en couleurs.
Les qualités rédactionnelles
Les auteurs de cet ouvrage proposent une vision globale de la chirurgie de la main traumatique, en axant leur thèse sur les interventions les plus courantes que sont le doigt de porte, les fractures des os des doigts, les luxations des doigts, les pertes de substance osseuse et leur reconstruction, l’entorse de la MCP du pouce, les lésions des tendons extenseurs et des fléchisseurs, le malletfinger et le jersey finger ainsi que les plaies des nerfs et artères digitaux.
Chaque chapitre est revu de façon détaillées, construit de la même façon (anatomie, traumatisme, indication chirurgicale, chirurgies, suites opératoires et gestion des complications). Les deux dernières sous-parties m’ont semblées très adaptées à l’apprentissage pratique d’un interne en formation.
Le chapitre sur les doigts de porte mérite également d’être cité, puisqu’à mon sens il redonne un intérêt à une lésion souvent négligée et ignorée par les chirurgiens. La prise en charge est finalement codifiée, et les conseils nombreux pour faire face à cette lésion fréquente.
J’aimerais également mentionner la préface très respectable écrite par le Dr Guy Raimbeau, qui est l’une des rares introductions que j’ai eu plaisir à lire et qui retrace l’Histoire de la chirurgie de la main en France et dans le monde à travers son incroyable expérience. Elle est une source d’inspiration pour un élève en chirurgie de la main.
La qualité des illustrations
Les illustrations sont en couleur, sélectionnées avec soin. Il peut s’agir d’images reprises d’autres ouvrages comme l’EMC, ou bien des iconographies originales. Les dessins de Cyrille Martinet, dont le crayon est bien connu en médecine, sont d’une très grande clarté.
S’agissant des techniques opératoires, l’exposé est éclairci par autant de photographies per-opératoires et de radiographies post-opératoires qu’il en a besoin. Il faut également mentionner l’existence de six vidéos consultables en ligne qui sont les bienvenues dans leurs chapitres respectifs.
Le livre dans son environnement éditorial
De nombreux écrits parcourent l’univers de la chirurgie de la main ; il serait dont déloyal de comparer cette édition à l’ensemble de l’univers éditorial sur ce sujet.
Néanmoins, des livres que l’on m’a proposés, conseillés, et que j’ai pu lire et étudier, La Main Traumatique m’a semblé être d’une bonne qualité pour commencer et acquérir les bases à la chirurgie de la main. Le discours et clair et simplifié, les conseils nombreux et appropriés à un chirurgien débutant. Pour les opérateurs plus confirmés, les discussions renforcées par la citation de nombreux articles princeps en fin de chapitre peuvent mener à l’approfondissement du propos.
Encore une fois, les pathologies abordées sont, comme le précise le titre, courantes et donc jugées comme simples. Mais les deux cents pages écrites par les auteurs prouvent qu’il reste des enseignements à tirer.
Votre avis global sur l’ouvrage
Les thèmes abordés par les auteurs sont pour moi très intéressants dans une formation en chirurgie de la main.
L’abord est avant tout pratique, mais la partie anatomie débutant chaque chapitre et les références concluant ces derniers invitent le lecteur à découvrir d’avantage le sujet.
J’ai appris beaucoup à la lecture de cet ouvrage, qui est abordé de façon plus personnel avec des conseils de chirurgiens expérimentés qu’un article scientifique de revue médicale (dont le but est moins didactique) ne contient pas.
J’aurais apprécié qu’il y ait néanmoins un chapitre supplémentaire sur les traumatismes du carpe, souvent rencontrés en chirurgie de la main, mais dont l’exposé pourrait se faire dans un autre volume s’intéressant plus particulièrement aux chirurgies du poignet traumatique.
Au total, il me semble que ce livre est adapté et intéressant dans la bibliothèque d’un apprenti en chirurgie de la main.
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