Les Pièges du consentement
'La présomption de consentement est une fiction légale et culturelle qui dispense celui qui initie un contact sexuel de s'assurer du consentement effectif voire du désir de l'autre.' metoo, #balancetonporc, #Iwas, #metooinceste... le monde entier bruisse des cris de révolte des victimes de violences sexuelles. De ces femmes et de ces enfants que l'on a dit consentantes : toutes celles et ceux [...]
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Auteur : EDITIONS IXE
Editeur : Editions IXe
Collection : Racine de IXe
Date parution : 03/2021CB Google/Apple Pay, Chèque, Virement
Quel est le sujet du livre "Les Pièges du consentement"
'La présomption de consentement est une fiction légale et culturelle qui dispense celui qui initie un contact sexuel de s'assurer du consentement effectif voire du désir de l'autre.' metoo, #balancetonporc, #Iwas, #metooinceste... le monde entier bruisse des cris de révolte des victimes de violences sexuelles. De ces femmes et de ces enfants que l'on a dit consentantes : toutes celles et ceux dont l'agresseur a pu soutenir qu'il croyait en leur assentiment parce que non, 'je ne l'ai pas forcée' et parce que oui, elle était d'accord puisqu'elle 'n'a pas réagi', 'ne s'est pas débattue', 'a partagé le secret', 'est revenue', 'ne s'est pas enfuie'... Autant d'arguments au coeur de la stratégie de défense classique des agresseurs, ancrée dans la croyance tenace selon laquelle les violences sexuelles sont, au pire, des jeux qui ont mal tourné. 'Que vaut le consentement des femmes dans un contexte de domination structurelle ? ' demande Catherine Le Magueresse. Admise devant les tribunaux sans être explicitement énoncée dans le Code pénal, la présomption de consentement déplace la charge de la preuve sur les victimes. Or, présumer qu'elles étaient d'accord, n'est-ce pas admettre, en droit, le principe de leur disponibilité sexuelle ? Ce livre propose de réfléchir à une redéfinition du consentement sexuel qui au lieu de justifier l'asservissement garantirait enfin la liberté de choix.
Auteurs :Auteur Doctoresse en droit, chercheuse associée à l'Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne (Paris I-CNRS UMR 8103), présidente de l'AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail) de 1998 à 2008, Catherine Le Magueresse élabore, au fil de ses publications, une critique féministe du droit pénal.
Ce livre propose de réfléchir à une redéfinition du consentement sexuel qui au lieu de justifier l'asservissement garantirait enfin la liberté de choix. Consentement. En droit, ce mot utilisé pour valider un mariage, un contrat, une opération médicale, sert aussi à juger la qualité des relations intimes : le défaut de consentement est ce qui permet de distinguer un rapport sexuel d'un viol, une caresse dune agression, les 'avances' du harcèlement. Or cette approche renforce l'asymétrie des rapports hommes-femmes en reconnaissant aux premiers un rôle actif de proposition, de demande, voire d'exigence, et aux secondes la seule possibilité de 'consentir' ou non. Elle n'interroge qu'à la marge la coercition portée par le modèle hétérosexuel, sans voir que l'intériorisation de la domination peut paradoxalement s'exprimer par un 'consentement' à la violence.En suivant ce lien, retrouvez tous les livres dans la spécialité Autres ouvrages de droit pénal.