Reprises et Séquelles en Traumatologie de l'Enfant

Référence: 9782840236641

La traumatologie chez l'enfant a la réputation tenace d'être facile à prendre en charge.

Certes, comme l'écrivait Mercer Rang, "de nombreuses fractures peuvent guérir de façon satisfaisante qu'elles soient prises en charge dans un hôpital universitaire ou par Robinson Crusoe sur son île déserte", mais parfois...

Effectivement, parfois, tout ne s'arrange pas comme espéré. Et si la croissance est bonne fille, elle n'améliore pas toutes les situations, parfois même, elle va amplifier les séquelles si les structures de croissances sont lésées. Les "spécialistes" dans les "services spécialisés" le savent bien, eux qui connaissent toutes les ficelles pour éviter de tels déboires. Ils savent réduire orthopédiquement une fracture, l'immobiliser dans un plâtre ajusté et en assurer la surveillance. Ils sont très respectueux des cartilages de croissance quand une ostéosynthèse ou une réduction chirurgicale s'impose et pour réparer la diaphyse d'un os long, ils préfèrent l'embrochage élastique stable aux plaques à compression.

Alors pourquoi des séquelles, pourquoi des reprises. Parce que ce n'est pas toujours, loin s'en faut, le "spécialiste" du "service spécialisé" qui va prendre en charge le petit blessé, ou parce que le génie évolutif de la lésion est parfois un mauvais génie, ou bien parce qu'un grain de sable s'est glissé dans le bel ordonnancement tactico-stratégique de la prise en charge, ou alors à cause de lésions non décelables dans l'état actuel de nos connaissances ou de nos moyens diagnostiques, voire quelque chose d'encore plus mystérieux, ayant trait à l'enfant lui-même ou son entourage.

Dans cet ouvrage sont exposées ces évolutions perturbées qui vont conduire aux reprises ou aux séquelles, leur comment, leur pourquoi, la façon de les appréhender secteur par secteur sur le plan diagnostique et thérapeutique mais aussi relationnel avec l'enfant et sa famille, sans oublier les problèmes médico-légaux qui peuvent parfois en découler.

C'est une très utile et originale mise au point après les séminaires de Montpellier en 1976, de Strasbourg en 1990 et d'Amneville en 2002, où était privilégiée la prise en charge initiale des traumatismes squelettiques. Elle devrait être appréciée non seulement de ceux qui exercent ou projettent d'exercer exclusivement en orthopédie pédiatrique mais aussi à tous ceux, très nombreux, qui "non spécialistes exclusifs" sont amenés régulièrement à prendre en charge et à surveiller une lésion traumatique chez l'enfant ou l'adolescent.

Que soit vivement remerciés tous ceux qui ont participé à la réalisation de cette monographie et particulièrement le "team" franco-helvète (Benoît de Billy, Michel Dutoit, Jean Langlais et Pierre Yves Zambelli) organisateur du XXXIVe Séminaire d'orthopédie pédiatrique.

Christian MORIN Président de la SOFOP

30,00 €

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